Vous souhaitez connaitre et apprendre à faire des nœuds ? Sachez qu’il existe différents types de nœuds ayant chacun un usage spécifique. Dans cet article, vous apprendrez à faire et défaire dans n’importe quelles conditions les différents nœuds de corde. Avant de commencer vous devez savoir deux notions utilisées pour la réalisation d’un nœud de corde solide, la première est le bout de corde utilisé pour former (tirer) le nœud est appelé « courant » et l’autre bout « dormant ».
Longtemps dédiés au domaine marin, l’utilité des nœuds s’est vite fait ressentir dans les autres domaines notamment ceux qui sont en rapport avec la nature. Vous vous doutez bien qu’il y a un nombre important de nœuds, nous allons vous détailler ci-dessous les plus importants et les plus indispensables que vous pourrez faire si vous êtes en camping sauvage, si vous faites de la voile, si vous êtes en expédition ou encore pour vous aider à réaliser des pièges.
Le nœud simple
Celui-ci est le plus simple. Il suffit de faire une boucle et de passer le courant à travers, ce nœud est la base d’autres nœuds.
Le nœud en huit
Formez un œil et passez le courant derrière le dormant puis ramenez-le dans l’œil. Ce nœud est souvent utilisé en tant que nœud d’arrêt et est plutôt facile à défaire.
Le nœud en huit sur œil (ou nœud d’écoute jointif)
Ce nœud est comme le nœud en huit mais en doublé. La boucle allongé sert de courant, il pourra être utilise pour frapper une amarre sur une ancre.
Le nœud en huit gansé
C’est un nœud d’arrêt, il ne glisse pas et ne se retourne pas. Il est couramment utilisé en spéléologie alpine. Pour le faire, réalisez un nœud en huit très lâche puis, passez le courant au tour du pie et ramenez le parallèlement au nœud en huit.
Le nœud de chaise
C’est un des nœuds les plus populaires et les plus polyvalents puisqu’on le retrouve dans la marine, l’alpinisme ou la spéléologie notamment. Il peut se défaire assez facilement mais n’en demeure pas moins très résistant notamment lorsque les cordages subissent d’importantes tractions. Quand vous le réalisez, il est toutefois important de ne pas y mettre trop de tension.
Il existe plusieurs techniques pour réaliser ce nœud, l’une d’elles consiste à faire un nœud avec un des bouts du cordage (le dormant) puis à faire passer l’autre bout (le courant) par la boucle. Le courant va ensuite glisser en-dessous puis au-dessus du dormant avant de repasser par la boucle.
Le nœud plat
Il s’agit là aussi d’un nœud très souvent employé mais aussi d’un nœud très ancien. On le connaît aussi sous le nom de nœud d’Hercule. Il s’agit d’un nœud qu’on n’utilise que pour des durées réduites car il est possible qu’il glisse. Il peut être utilisé pour relier deux cordages à condition qu’ils ne subissent pas de chocs trop violents. C’est avant tout ce qu’on appelle un nœud de capelage, autrement dit, un nœud servant à maintenir enfermé un objet ou à joindre ensemble des objets. Il est par ailleurs important que les cordages utilisés pour le réaliser soient similaires.
Ce nœud est assez facile à réaliser. Tenez dans chacune de vos mains une des extrémités des deux cordages. Faites passer une des extrémités en-dessous puis au-dessus de l’autre. Tenez à nouveau vos extrémités de chaque côté. La précédente va ensuite passer en-dessous de l’autre extrémité pour former une boucle. Faites ensuite glisser l’extrémité qui se trouve au-dessus de l’autre à l’intérieur de la boucle et tirez dessus.
Le nœud de neuf
Si on l’appelle comme ça, c’est parce que les novices obtiennent souvent ce nœud en ratant un nœud en huit. Ce n’est pas le nœud le plus facile à réaliser et il n’est pas non plus un des plus évidents à défaire. Néanmoins, il donne davantage de résistance à la corde et possède un coefficient de rupture élevé. Il est avant tout utilisé pour faire des amarrages. Il n’est pas très conseillé dans le domaine de l’alpinisme. Souvent, on utilise des cordes doublées pour le réaliser afin qu’il soit plus facile à défaire.
Commencez par faire une boucle puis faites passer le courant (ou l’extrémité libre) derrière le dormant. Vous allez ensuite faire passer le courant au-dessus de la première boucle (sans le glisser à l’intérieur). Faites-le ensuite glisser à l’intérieur de la boucle par en-dessous. Il vous suffit de tirer un peu sur tout pour avoir votre nœud.
Le nœud d’écoute
Ce nœud est également connu sous le nom de nœud tisserand et est relativement similaire à un nœud plat dans la mesure où il est également utilisé pour relier entre eux deux cordages. Contrairement au nœud plat, les cordes utilisées pour le réaliser ne doivent pas être similaires. En dehors des simples assemblages, ce nœud trouve de nombreuses autres applications. Vous pouvez par exemple vous en servir pour fabriquer un filet de pêche ou un hamac. Sachez que ce nœud est très résistant tout en étant facile à défaire. La variante nœud d’écoute double lui confère davantage de résistance.
Le nœud d’écoute est assez simple à réaliser. Prenez d’abord deux cordes de diamètres différents. Commencez par réaliser une boucle avec la corde la plus épaisse. Faites ensuite passer la corde la plus fine en-dessous de cette boucle. Faites ensuite passer le courant de la corde la plus fine au-dessus puis en-dessous de l’extrémité libre de la corde la plus épaisse. Faite-le ensuite passer en-dessous de l’autre côté de la corde épaisse. Enfin, le courant de la corde la plus fine devra passer en-dessous du dormant réalisé sur l’autre extrémité de la corde épaisse.
Le nœud de ride
Ce nœud est également appelé nœud de Matthew Walker. Il peut être réalisé avec les brins de plusieurs cordages ou avec un seul cordage. Il peut donc être plus ou moins épais. C’est essentiellement un nœud d’arrêt, autrement dit, il va permettre de stopper une corde quand on doit l’introduire dans un orifice. C’est également un nœud qui peut être purement décoratif.
Dans sa version la plus simple, le nœud de ride va consister d’abord à ganser ou courber la corde. Des boucles qui s’opposent sont ensuite réalisées. La boucle de droite a un brin qui part à gauche et celle de gauche à un brin qui part à droite. On fait passer le brin de droite dans la boucle de droite et celle de gauche dans la boucle de gauche (par en-dessous). Dans sa version double, on refait passer les brins par chacune des boucles opposées.
Le nœud de cabestan
Il s’agit d’un nœud très utilisé mais qu’on retrouve surtout dans les domaines de l’escalade et de la marine. Une de ses nombreuses applications consiste à fixer une corde à un support fixe comme une barre. C’est d’ailleurs son application la plus fréquente. Une de ses autres applications est la construction d’équipements de camping.
Lorsque vous souhaitez fixer une corde à un objet fixe, vous pouvez appliquer la technique des deux demi-clefs. Réalisez une demi-clef autour de votre support ou enroulez votre corde autour du support. Faites ensuite une seconde demi-clef croisant la dernière en lui passant au-dessus. Il suffit enfin de faire passer le courant en-dessous de la seconde demi-clef et de tirer dessus.
Le nœud de fouet
Voilà un nœud que toute personne qui souhaite vraiment apprendre les bases de la survie dans la nature doit connaître. Comme le nœud de cabestan, c’est un nœud qu’on utilise surtout pour attacher un cordage à un objet fixe en particulier quand l’objet sera tendu dans le sens de la longueur. C’est sur ce nœud que vous pouvez compter pour fixer un hamac ou une tente de camping. D’ailleurs, on l’appelle parfois nœud de tente.
Pour réaliser ce nœud, commencez par enrouler votre cordage autour de l’objet qui va servir de support. Faites ensuite passer le courant au-dessus puis en-dessous du dormant. Refaites ce même geste une seconde fois. Faites ensuite passer le courant au-dessus de la première boucle puis en-dessous de la corde pour enfin l’introduire à l’intérieur de la boucle que vous venez de créer.
Le nœud de Prusik
Ce nœud démontre toute son utilité dans la pratique de l’escalade et de la spéléologie car il est autobloquant. Il peut faire office de frein pour les grimpeurs et leur permet d’être protégés en cas de chutes. C’est donc un nœud qui vous conférera une certaine sécurité si vous êtes amené à explorer un lieu dangereux. Son principal inconvénient est qu’il peut être difficile à défaire. C’est un nœud qu’on utilise pour fixer une corde ou une élingue à un support ou à un cordage plus volumineux.
Pour réaliser ce nœud, commencez par former un cercle avec le cordage le moins volumineux puis placez-le au-dessus du cordage le plus volumineux. Faites glisser la portion du cordage le plus fin se trouvant à l’avant du cordage volumineux à l’intérieur de celle se trouvant à l’arrière. Cette portion sera passée une fois de plus par-dessus le cordage volumineux et à l’intérieur de l’autre portion.