les champignons non comestibles (vénéneux)

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Les espèces de champignons que nous allons voir dans cette article sont dangereuses. Il en existe beaucoup d’autres et nous n’allons pas toutes les énumérer. Ne consommez jamais un champignon que vous n’avez pas réussi à identifier clairement.

Quelles sont les règles à suivre pour éviter une intoxication ?

Les intoxications aux champignons pouvant être assez graves voire fatales, il est plus qu’indispensable de faire preuve d’une grande prudence et de garder en tête ces quelques règles :

  • Préférez toujours découper un champignon à partir de la base de façon à ce que vous puissiez l’examiner dans son intégralité.
  • Si vous avez un quelconque doute, ne consommez pas le champignon avant d’avoir consulté un expert comme un mycologue ou un pharmacien.
  • Évitez autant que possible de cueillir les champignons qui sont exposés à la pollution ainsi qu’aux pesticides comme ceux situés sur les bords des routes et à proximité des cultures.
  • Prenez soin de bien vous laver les mains après avoir cueilli des champignons quels qu’ils soient.
  • Mettez ensemble les champignons identiques et évitez autant que possible de les mélanger afin que des champignons vénéneux ne puissent pas contaminer des champignons comestibles.
  • Évitez de mettre les champignons cueillis dans un sac en plastique et préférez un panier en osier.
  • Consommez les champignons rapidement après les avoir cueillis et ce, après vous êtes assurés qu’ils sont bel et bien comestibles. Évitez par ailleurs d’en consommer en grandes quantités et dans plusieurs repas successifs.
  • Évitez les champignons ayant des lamelles blanches, une volve ou un anneau.
  • Évitez les champignons en décomposition ou avec des vers.

Quelques champignons vénéneux à éviter

Le cortinaire très joli (ou si joli)

Il ne faut pas se fier au nom de ce champignon qui n’évoque que des choses très positives. Il existe plusieurs variétés de cortinaires mais celui-ci en l’occurrence est dangereux. On le retrouve généralement non loin des épicéas et des forêts humides. Les cortinaires sont des champignons qui doivent leur nom à la cortine, une sorte de voile se trouvant entre le pied du champignon et son chapeau. Le chapeau du cortinaire très joli a la forme d’un cône et est de couleur brune ou ocre. Le pied est plutôt long et s’élargit vers la base. Ce champignon s’attaque spécifiquement aux reins et il est possible que les symptômes n’apparaissent que plusieurs heures voire plusieurs jours après son ingestion.

Le cortinaire couleur de rocou

Souvent confondu avec le cortinaire très joli, ce champignon a en effet la même couleur que le champignon précédent. Toutefois, son chapeau est assez différent car il est plus conique et plus tombant. Son pied un peu clair que le chapeau et devient plus mince vers la base. C’est un champignon qu’on trouve surtout dans les bois de résineux et de feuillus. En outre, il affectionne davantage les hauteurs que les sols plats. Là aussi, les symptômes d’un empoisonnement peuvent prendre du temps à se manifester. Il n’entraîne pas nécessairement la mort mais peut donner lieu à des séquelles assez sérieuses au niveau du système rénal.

La cudonie circulaire (cudonia circinans)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la forme assez étrange de ce champignon fait d’emblée office d’avertissement. Le chapeau de ce champignon est généralement de couleur crème mais il arrive aussi qu’il soit légèrement rosé ou brunâtre. Sa forme présente de nombreuses irrégularités ainsi que des creux par endroits. Le pied de ce champignon est quant à lui assez court puisqu’il mesure en général 4 cm. Il est possible de retrouver la cudonie circulaire au milieu de la mousse ainsi que dans les forêts de conifères. Ce champignon pousse surtout au cours des mois d’août et de septembre. Sachez en tout cas que ses effets ne tardent pas à se faire sentir.

La fausse morille ou gyromitre (gyromitra esculenta)

La fausse morille a un aspect relativement similaire à celui d’une cervelle et possède un chapeau d’un brun vif. Elle présente une petite ressemblance avec sa cousine comestible, la morille, dans la mesure où son chapeau comporte des creux et des irrégularités. Cependant, les irrégularités de la morille s’apparentent davantage à des alvéoles contrairement à ceux de la fausse morille. Le pied de la fausse morille est quant à lui de couleur blanche, assez épais et plutôt court. Ce champignon affectionne la compagnie des conifères. Il fait son apparition au printemps et s’épanouit sur des sols riches en matières organiques. Par ailleurs, on le retrouve aussi dans les sous-bois et les régions montagneuses.

Les premiers symptômes d’un empoissonnement se manifestent 6 à 12 h après avoir avalé un gyromitre. Ce champignon s’en prend au système digestif, rénal et nerveux et peut causer la mort. Toutefois, le taux de substances toxiques du gyromitre étant assez aléatoire, il n’a été que récemment reconnu comme étant toxique.

L’entolome livide

Ce champignon entièrement blanc possède un chapeau convexe. Ce dernier est lisse et a tendance à devenir grisâtre avec le vieillissement du champignon. Le pied peut être quelque peu incliné et peut par ailleurs présenter des notes grisâtres. Il est possible de croiser ce champignon de l’été à l’automne. On le retrouve de façon prépondérante dans les bois de feuillus tels que le hêtre et le châtaignier.

Il faut savoir que ce champignon est à l’origine de nombreuses intoxications notamment en raison de sa forte ressemblance avec le clitocybe nébuleux qui est un champignon comestible. La principale différence réside dans les lames teintées de rose chez l’entolome livide. Ce champignon n’entraîne pas toujours la mort. Il est surtout mortel pour les personnes les plus vulnérables. Quoi qu’il en soit, la prudence est de mise.

La galère marginée (galerina marginata)

Ce champignon possède un chapeau brun-orangé et un pied assez long et un peu plus clair. La couleur du chapeau s’éclaircit en s’éloignant du centre. Le chapeau est particulièrement lisse et a une forme convexe assez marquée. Les lames sont quant à elles de couleur crème. La galère marginée possède en outre un anneau assez fin. Une intoxication par ce champignon met au plus 48 heures à se manifester.

Quelques amanites vénéneuses

L’amanite vireuse

Elle est toute blanche et elle a une grande volve. Son chapeau a un diamètre d’environ 10-12 cm. Ce champignon croît dans les sous-bois et on le trouve en été comme en automne. Son odeur est nauséabonde, et ce champignon est mortel. Faites attentions car les jeunes champignons ressemblent à de jeunes agarics.

L’amanite phalloïde

Son chapeau mesure environ de 10 à 12 cm et possède une couleur verdâtre. Son pied est quant à lui plus clair avec une volve développée. Ses lamelles sont jaunes et ce champignon pousse dans les bois près des chênes ou des hêtres. Ce champignon est le plus toxique de tous !

L’amanite panthère

Ce champignon a un chapeau brun avec des points blancs. Ses lamelles sont blanches et il peut avoir deux ou trois anneaux à la base du pied. On retrouve ce champignon dans les forêts de hêtres. Ce champignon vénéneux est bien souvent mortel !

L’amanite tue-mouches

Il se repère facilement avec son chapeau rouge et ses points blancs dessus. Il peut atteindre 20-24 cm de diamètre. Ce champignon apparaît à l’automne et est très présent dans les forêts de bouleaux et de pins. Retenez bien que ce champignon est mortel !

Comment reconnaître une intoxication aux champignons ?

Vous avez pris mille et une précautions mais malgré cela, vous ne vous sentez pas très bien quelques heures après avoir consommé des champignons ? Sachez que la gravité de l’intoxication dépend, le plus souvent, du laps de temps écoulé entre la consommation des champignons et l’apparition des symptômes. Si ce laps de temps est inférieur à 6 heures, alors l’empoisonnement n’est généralement pas grave. Si en revanche, les symptômes apparaissent plus de 6 heures après avoir ingéré les champignons, cela peut être plus inquiétant.

Les signes caractéristiques de la première situation sont les vomissements, la diarrhée, les maux de ventre et les troubles du rythme cardiaque. Ils peuvent disparaître d’eux même et sont notamment dus à l’ingestion de champignons crus qui deviennent comestibles une fois cuits ou à l’association de l’alcool avec certains champignons.

Dans la seconde situation, et en plus de l’apparition des symptômes précédents, le foie et les reins peuvent être sévèrement touchés causant une hépatite ou une insuffisance rénale. Les diarrhées peuvent s’accompagner d’une déshydratation et il est en outre possible que vous ressentiez un affaiblissement général. Une prise en charge à l’hôpital s’impose alors.

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